C’est la rentrée : Bonnes Vacances !
Après cette longue pause estivale, je vous souhaite la bien(-re-)venue en mode vacances!
Et oui, utilisons-nous encore ce mot en connaissance de son sens premier?
Vacance, au singulier, vient de vacuum et signifie vacuité et réfère au vide.
Les vacances sont-elles de réels temps de vide, de moins, de temps épuré? Voici l’occasion de s’interroger sur la structure historique et culturelle du temps; de la manière dont nous remplissons les temps de vacances. Plutôt que du vide, il y a beaucoup d’embouteillage sur les routes, dans les airs, sur la mer, de cohue, de sur-tourisme, de bruit, de consommation, d’activités, de déchets, sans que l’on se pose trop de questions.
Et si nous prenions, chaque jour, plusieurs fois par jour, des temps de vacances. S’arrêter, s’immobiliser, se rendre disponible au présent. Percevoir l’espace dans lequel la vie coule et s’écoule, sans projet, sans attente. Sentir la matrice du vivant à travers nos sens, un espace a priori vide, qui est empli de vie…que ce soit à l’occasion d’une pratique formelle de yoga ou de méditation ou à l’occasion d’une balade, d’un regard par la fenêtre. Alors, Bonnes Vacances à tous !
Cela me fait penser aussi au travail vacancier, à l’agir vacancier (Jean-Yves Leloup, Maître Eckaert…) … ce sera pour plus tard, A suivre…
Le mot de la semaine: EPILEGEIN….
Le poème de la semaine: Tahar Ben Jelloun
Permettre à l’âme de prendre des bâteaux et des trains
L’attendre à son retour
Et se contenter de ce qu’elle apporte
Baudelaire a eu en rêve trois domiciles
Et il y a trouvé un égal plaisir
Alors, si l’âme même invisible
Se détache de nous et nous laisse sans souffle
C’est pour se procurer sur le marché
Quelques rêves
Et nous les servir dès que le coeur se serre.
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